: La locomotive va vite La locomotive va fort A chaque virage elle evite Un contrefort Les attelages la suivent Les attelages l'escortent Et quand le
: encore dix jours sans eau potable encore une nuit de merde dans cette ville pourrie encore des lambeaux de nous des souvenirs de toi encore un oiseau
: J'ai pas d' mots pour toi j'ai rien qui s'approche, Du bonheur de serrer tes doigts dans ma poche De pencher mes yeux vers les tiens Meme si le monde
: D'ou vient, d'ou vient le vent du matin Que le jour, que le jour chasse en chemin? Ou s'en vont, ou s'en vont les poussieres qui brulent nos yeux
: J'ai reve d'un manteau jaune Comme un coquelicot quelqu'un l'avait cache Mais il etait a moi Des couleurs plus belles encore qu'un Fra Angelico
: Et je hais les dimanches Et j'pourrais m'tuer Tu dis qu'chui la terreur du quartier Et qu'j'ai aucun sens des realites Et ben moi je hais les dimanches
: Tous les soirs un enfant nait Je fais couler mon bain Tous les soirs un enfant meurt Et tous les soirs le ciel s'eteint Pour les milliardaires sur
: J'ai gratte a la porte et personne ne repond Des angles sans memoire qu'es ce que j'y peux si je suis fou a essayer de decrypter dans les bruits
: Tu sais je claque des dents toute la nuit, Et je vole au dessus de l'ocean, sombre comme la tombe ou repose notre amour, Ceci est mon corps et mon
: Si j?etais moins intelligent Si j?avais pas ma carte de lache J?leur foutrais mon pied dans les dents J?leur faciliterais pas la tache En premiere
: Ce qui compte c'est l'espece A mort l'individu Et nos cellules s'assechent S'affolent et se tuent Le declin de la Grece Et la honte des vaincus Le
: Excuse-moi Pour l'autre soir J'etais a bout J'etais un peu noir A la prochaine station A la prochaine station Une espece en voie d'extinction Excuse
: Moi aussi j''ai une fee chez moi. Sur les gouttieres, ruisselantes. Je l'ai trouve sur un toit. Dans sa traine brulante. C'etait un matin, ca sentait
: A-C de pas-C, B-C lumiere, C-C ce jeu, avec mes nR, D-C-D, ce que G-T I-R, EphOrisant, et plus toucher tR, F-M-R, envie de vous, G un objet tranchant
: C'est la petite misere avec tes yeux gris, avec ton blouson vert, comme un chat dans la nuit. Va pas t'tailler les veines Va pas couler avec la
: Je t'envoi un million de baisers de ma bouche Je t'envoi ma lettre de demission et tout ce qui n'est pas toi Je t'envoi des cordees d'anges dans leurs
D'ou vient, d'ou vient le vent du matin Que le jour, que le jour chasse en chemin? Ou s'en vont, ou s'en vont les poussieres qui brulent nos yeux
encore dix jours sans eau potable encore une nuit de merde dans cette ville pourrie encore des lambeaux de nous des souvenirs de toi encore un oiseau